Réforme du lycée professionnel – entre 2023 et 2024, l’évolution se fera de façon graduelle. Elle mobilisera le secteur éducatif dans son ensemble mais également décideurs locaux et acteurs économiques. De nombreuses modifications à l’ordre du jour pour associer voie d’excellence et voie professionnelle.
Zéro décrocheur et 100% d’insertion professionnelle, telles sont les deux (02) ambitions principales, un milliard d’euros investi chaque année, que le président français, entend concrétiser par la réforme des lycées professionnels, et érigée en « grande cause nationale », lancée début mai
Cette réforme sera mise en place de manière transversale
Selon les termes de Jean-Philippe Agresti, recteur de l’académie de Corse, une orientation à forte portée symbolique, qui entend « saluer les efforts effectués », « rappeler le rôle important joué dans la formation de nos jeunes par la voie professionnelle », et considérer celle-ci parmi les priorités de la République.
Jean-Philippe Agresti ajoute : « Cette réforme sera mise en œuvre de manière transversale, c’est le propre d’une cause nationale ».
Transposée au plan local, la méthode consiste à favoriser les synergies avec les services concernés de la Collectivité de Corse. L’objectif est celui de l’intérêt de l’élève, de la correspondance des formations à la stratégie de développement territoriale et aux besoins du marché.
Réforme du lycée professionnel : un accompagnement sur-mesure
Entre autres, l’évolution du lycée professionnel, dans le détail, se fera sur la base de la gratification – prise en charge par l’État -, tout au long de la scolarité des stages en entreprise. Les élèves en classe de seconde et en 1ere année de CAP percevront une somme de 50€ par semaine.
Leurs camarades de première comme de deuxième année de CAP bénéficiant de 75€. Les lycéens de terminale, seront les mieux lotis et émargeront à 100€ par semaine, et bénéficieront d’un traitement pédagogique sur-mesure. La mesure est calquée sur la réalité du terrain.
« Parce que dans la voie professionnelle, deux (02) profils de lycéens coexistent. Il y a d’une part ceux qui espèrent s’insérer directement sur le marché du travail et ceux qui préfèrent poursuivre des études supérieures », annonce le recteur. L’ouverture dans chaque établissement d’un bureau des relations avec les entreprises est encore à l’ordre du jour. De nouvelles options, ainsi que la généralisation, sur l’ensemble du territoire français, du dispositif « tous droits ouverts ». Au nom de l’égalité des chances.
Désormais, ce système marche et déjà à titre expérimental au niveau de l’académie. « Quand un jeune est remarqué par les équipes pédagogiques, avec son accord et celui de sa famille, se voit proposer d’autres solutions ailleurs que dans l’Éducation nationale. Il conserve cependant, ses droits d’élèves », rappelle Jean-Philippe Agresti.
La simplification des intitulés de métiers
La découverte des métiers dès la classe de 5e fait partie des priorités posées, pour intéresser les jeunes à la voie professionnelle. Nous avons remarqué qu’en 5e, les collégiens avaient une vision très restreinte des potentiels. Ils connaissaient, au mieux, plusieurs métiers », indique le responsable.
Un autre volet du changement, est la simplification des intitulés de métiers. Selon Jean-Philippe Agresti, « il faut que les jeunes sachent très bien à quoi correspond le cursus de formation. Ils doivent pouvoir Immédiatement identifier un secteur d’activité, comme la climatisation, le bois, le bâtiment »… Il ajoute, « certains intitulés nuisent à l’attractivité des métiers ».
La réforme entrera, dans les lycées d’enseignement professionnel, en vigueur à partir de la rentrée scolaire prochaine, de « façon progressive et concertée avec le conseil d’administration, les équipes, et également le conseil pédagogique », résume Gilles Poli, le proviseur de LP Jules-Antonini à Ajaccio.
Il se dit confiant parce qu’il pourra compter sur les moyens alloués et que le processus est désormais et déjà enclenché. « Nous ne commençons pas de rien. Nous allons pouvoir nous compter sur l’existant », estime-t-il. À Jules-Antonini.
Septembre 2023 coïncidera avec le recrutement d’un « personnel dédié à la recherche de stage et à la relation avec l’entreprise et avec la mise en place du bureau des entreprises, ce qui nous permettra d’améliorer nos pratiques », annonce Gilles Poli.
La réflexion portera, dans les prochains mois sur l’ouverture de nouvelles mentions complémentaires.
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