Meurtre de Lola : les révélations de l’enquête sur la ressortissante algérienne

Lola, une jeune adolescente de 12 ans a été retrouvée morte le vendredi passé. Un drame qui a secoué toute la France. 

Le corps de la jeune collégienne de 12 a été retrouvée dans une malle en plastique dans le 19e arrondissement de Paris.

La brigade criminelle continue à enquêter avec les suspects probablement impliqués dans cette affaire de meurtre.

Les révélations de l’enquête

Les enquêteurs de la brigade criminelle tentent toujours de comprendre les motivations de la principale suspecte. Mise en examen lundi pour « meurtre » et « viol aggravé », Dahbia B. a eu, au cours de sa garde à vue, des « déclarations fluctuantes », « oscillant entre reconnaissance et contestation des faits », avait indiqué lundi dans un communiqué la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau.

Dans un premier temps, cette jeune femme, SDF, née en Algérie, avait détaillé aux policiers l’enchaînement des faits jusqu’à la mort de la collégienne et son périple avec la caisse renfermant son corps.

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Avant de revenir sur ses déclarations lors de ses dernières auditions.
Elle a alors assuré « avoir raconté un rêve et non la réalité ». Elle a aussi raconté s’être défendue « face à une agression au couteau », tout en indiquant « s’être battue contre un fantôme ». Selon elle, il est même « impossible » qu’elle ait pu tuer un enfant.

Pourtant, au cours de ses six auditions en garde à vue, Dahbia B. n’a pas montré d’empathie à l’égard de la victime. Quand les policiers lui ont présenté des clichés du corps de Lola, elle a simplement répondu que ça ne lui faisait « ni chaud, ni froid ». « Moi aussi, je me suis fait violer et j’ai vu mes parents mourir devant moi », a-t-elle ajouté.

Un différend avec la maman de Lola ?

Avant de se rétracter, Dahbia B. s’était montrée bien plus prolixe. Elle avait raconté avoir « entraîné la victime jusqu’à l’appartement de sa sœur, vivant dans le même immeuble que l’enfant », puis lui avoir « imposé de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d’autres violences ayant entraîné la mort », avait relaté la procureure de Paris. Selon nos informations, elle avait également confié aux policiers avoir eu un « différend » avec la mère de la collégienne, qui est gardienne d’immeuble avec son mari. Cette dernière aurait refusé de lui donner un passe Vigik, permettant d’accéder au bâtiment où vit sa sœur aînée, qui l’héberge.

Lola djalia-dz

Une version à laquelle les enquêteurs ont du mal à adhérer : sur l’avis de recherche qu’ils avaient publié vendredi, les parents de la préadolescente affirmaient ne pas connaître la jeune femme. La suspecte souffrirait de troubles psychiques, mais une première expertise réalisée lors de sa garde à vue a conclu à l’absence de « péril psychique imminent », et elle a été déclarée apte à être interrogée par les enquêteurs. En outre, elle n’est pas connue des hôpitaux psychiatriques d’Ile-de-France, selon les premières vérifications.

Pendant l’instruction, une ou plusieurs expertises psychiatriques seront réalisées pour déterminer si Dahbia B. est atteinte ou non de troubles psychiques. Et si, le cas échéant, son discernement a pu être altéré ou aboli lors de son passage à l’acte. Sa sœur aînée a raconté aux policiers que Dahbia B. a eu « des réveils nocturnes le mois passé, au cours duquel [elle] tenait des propos incohérents ».

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