commerce algérien avec l'Afrique

Commerce d’Algériens vers le Sahel, l’engouement

    Plusieurs dizaines d’Algériens se sont lancés depuis quelques mois dans le commerce vers les pays sub-sahariens, le Mali, le Niger, mais surtout le Sénégal et la Mauritanie, par voies terrestres notamment.

Cet engouement est né des facilitations accordées dans le cadre de la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), mais aussi de la bienveillance dont bénéficie désormais le produit algérien dans les pays du Grand Sahara et du Sahel.

Condor prend sa part dans le commerce africain

On l’a vu avec les produits électroménagers de Condor, qui ont reçu un véritable triomphe dans plusieurs pays africains, dont la Mauritanie, au point que des formations sont offertes en Algérie par le groupe de Benhamadi aux jeunes africains des pays où Condor est opérationnel.

Récemment, des diplômes ont été remis à 20 apprentis Ivoiriens formés aux métiers de service après-vente, de maintenance et de réparation des produits électroniques et électroménagers, dans les unités de Condor à Bordj Bou Arreridj.

Industriels et commerçants algériens à l’assaut de l’Afrique

Commerce africain, la Zlecaf comme rampe de lancement

L’Algérie, qui a ratifié l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), prévoit désormais d’élaborer une stratégie nationale adéquate pour l’entrée effective à cette zone de libre-échange.

Cette stratégie sera conçue en collaboration avec la commission de l’ONU en Afrique, qui fournira son appui technique.

Une stratégie pour pénétrer les marchés africains

Ce projet de stratégie nationale d’accès à cette zone de libre-échange définit «les opportunités et les défis prévus afin d’adhérer à cette zone. Les autorités comptent, à travers cette stratégie, stimuler les échanges avec les pays africains, qui demeurent jusqu’à présent insignifiants par rapport au potentiel réel.

La valeur des échanges commerciaux algériens avec les Etats africains reste faible, avec une moyenne ne dépassant pas les 3% du total des échanges en 2020 (avec une valeur de 3,042 mds de dollars).

La plupart de ces échanges se font avec les Etats de l’Afrique du Nord, à savoir le Maroc, la Tunisie et l’Egypte, qui font partie de la Grande zone arabe de libre-échange (Gzale). Par conséquent, il a appelé les opérateurs économiques à redoubler d’efforts dans l’objectif de bénéficier des avantages accordés dans le cadre de la Zlecaf, qui devrait créer un marché de 3000 milliards de dollars.

De ce fait, il est impératif d’œuvrer à décrocher une part de ce marché eu égard à la position stratégique de l’Algérie, considérée comme le portail d’accès aux pays africains, dont ceux du voisinage (Mali, Niger, Mauritanie, Libye et Tunisie).

 

commerce des Algériens avec l'Afrique
Un commerce lucratif et un véritable engouement pour l’Afrique

L’Algérie ratifie l’accord portant création de la ZLECAF

L’Algérie a ratifié l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), a signalé un décret présidentiel publié au Journal officiel (JO) n° 36.

« Est ratifié et sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire, l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine, signé à Kigali, le 21 mars 2018 », est-il indiqué dans ce décret présidentiel n 21-133, signé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Selon l’accord portant sa création, la ZLECAf vise à créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain et conformément à la vision panafricaine d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique » telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063.

commerce des Algériens avec les Africains prend son essor
Zlecaf, un commerce intéressant pour les Algériens

De plus, il s’agit à travers cet accord de créer un marché libéralisé pour les marchandises et services à travers des cycles successifs de négociations, de contribuer à la circulation des capitaux et des personnes physiques et faciliter les investissements en s’appuyant sur les initiatives et les développements dans les Etats parties.

Autre objectif mentionné, celui de poser les bases de la création d’une union douanière continentale à un stade ultérieur, promouvoir et réaliser le développement socio-économique inclusif et durable, l’égalité de genres et la transformation structurelle des Etats parties et renforcer la compétitivité des économies des Etats parties aux niveaux continental et mondial.

Après avoir été exclusivement présente dans les pays d’Europe, un peu moins ailleurs, la diaspora algérienne se déploie dans l’Afrique. Une juste retour des choses, un juste retour au sein de la « famille naturelle » de l’Algérie.

Lire également :

Communauté algérienne, une association au service de la diaspora

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *