Gouvernement de la République française: vive polémoqie après l'interdiction du port de l'abaya à l'école

Gouvernement de la République française: vive polémoqie après l’interdiction du port de l’abaya à l’école

La décision du gouvernement de la République française d’interdire le port de l’abaya dans le milieu scolaire a suscité une vive polémique en France. De moultes réactions ont été en effet enregistrées le lendemain de son annonce par le ministre de l’Education nationale. Si certains applaudissent la mesure, d’autres par contre l’ont vivement critiquée. 

Le ministre de l’Education, Gabriel Attal a annoncé dans la soirée de dimanche la décision du gouvernement de la République française d’interdire le port de l’abaya dans les écoles dès la prochaine rentrée scolaire.

« J’ai décidé qu’on ne pourrait plus porter l’abaya à l’école », a-t-il annoncé lors du journal télévisé de TF1, dimanche soir 27 août. « Lorsque vous rentrez dans une salle de classe, vous ne devez pas être capable d’identifier la religion des élèves en les regardant », a t-il expliqué.

« Nous avons toujours été très clairs, l’école c’est le temple de la laïcité », le gouvernement applaudie

Cette annonce n’a pas laissé indifférente la classe politique française. Les réactions de cette dernière ne s’est pas faite attendre. Cela dit, les avis et les positions des acteurs politiques diffèrent. Si certains applaudissent, d’autres se sont montrés critiques.

Le contraire aura été surprenant, les membres du gouvernement de la République française sont unanimes à saluer la décision. « Nous avons toujours été très clairs, l’école c’est le temple de la laïcité », a indiqué lundi matin, sur BFMTV, le porte parole de l’exécutif.  « On ne vient pas à l’école pour faire du prosélytisme religieux, on vient à l’école pour apprendre. Quand on en est en classe on n’a pas à être exposé à des signes ostentatoires », a souligné encore Olivier Véran.

Gouvernement de la République française:  « c’était une urgence de dire stop et de dire non »

Même son de cloche chez ministre de l’Économie Bruno Le Maire. « Oui, c’était une urgence de dire stop et de dire non, de se mettre derrière le personnel enseignant qui réclamait des consignes claires », a déclaré ce dernier.

Pour lui, le message est clair: « Non à l’abaya, non à tous les signes religieux ostensibles et non à l’islam politique dans notre pays ! ».

« À quand la paix civile et la vraie laïcité qui unit au lieu d’exaspérer ? « , Mélenchon critique le gouvernement de la République française

Un avis que ne partage pas Jean-Luc Mélenchon. Celui a exprimé en effet sa « tristesse de voir la rentrée scolaire politiquement polarisée par une nouvelle absurde guerre de religion entièrement artificielle à propos d’un habit féminin ».

Le membre du parti socialiste s’est par ailleurs demandé « À quand la paix civile et la vraie laïcité qui unit au lieu d’exaspérer ? »

L'abaya

« L’abaya n’est pas une tenue religieuse », l’avis tranché du CFCM

De son coté le vice-président du Conseil français du culte musulman (CFCM) dit regretter la décision du gouvernement de la République française.

« Je pense que le ministre aurait pu échanger, demander l’avis des responsables religieux. Pour moi, l’abaya n’est pas une tenue religieuse, c’est une forme de mode », a estimé Abdallah Zekri, sur BFMTV.  Et d’ajouter « si vous allez dans certains magasins, vous trouvez des abayas. C’est une robe longue et ample à la fois. Ça n’a rien à voir » avec la religion.

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