Vols Toulouse-Barcelone

Vols Toulouse-Barcelone : la responsabilité de la SNCF fait polémique

Vols Toulouse-Barcelone – l’annonce d’une liaison entre Toulouse et Barcelone, par la compagnie aérienne Vueling, fait des remous. Mais est-ce si surprenant au regard de la situation locale?

Le transporteur aérien Vueling a déclaré le 09 mai dernier la mise en place d’une nouvelle ligne qui reliera Toulouse à Barcelone, dès le 1er juillet 2023, via des vols low cost compris entre 22€ et 78€.

Une liaison opérée avec des Airbus A319 ou A320 de 144 à 180 sièges trois (03) fois par semaine, qui mettront moins d’une heure pour relier les deux (02) villes distantes de 340 kilomètres.

Une décision qui a ravi les résidents de Toulouse

Vueling
Vueling

Cette nouvelle ligne aérienne est dans le collimateur de collectifs de défense de l’environnement qui accusent « un bond en arrière » et une aberration écologique, mais cette décision a ravi les résidents de Toulouse.

Ainsi, la coordinatrice du réseau, Charlène Fleury, « Rester sur Terre« , a rappelé, sur BFM TV, que « l’avion est le moyen de transport le plus polluant et le moins nécessaire sur des petites lignes comme celles-ci ». D’après Charlène Fleury, « au contraire il faudrait réouvrir la ligne ferroviaire qui a été abandonnée depuis 2020 ».

Vols Toulouse-Barcelone : la SNCF au centre du débat

Vols Toulouse-Barcelone : la SNCF au centre du débat
Vols Toulouse-Barcelone : la SNCF au centre du débat

Et c’est bien là, le nœud du problème. Partenaires lors de l’ouverture de la ligne transfrontalière en 2013, la Renfe et la Société nationale des chemins de fer français se font désormais concurrence.

Bien que la ligne entre Barcelone et Toulouse avait été abandonnée pendant la crise sanitaire, depuis le 11 décembre 2022, les deux (02) dernières liaisons ferroviaires entre Barcelone et Lyon et entre Madrid et Marseille ne sont plus exploitées, la compagnie espagnole n’ayant plus la permission de circuler sur le sol français.

Ne substituent plus dorénavant que deux (02) trains par jour entre Barcelone et Paris assurés par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF). Une première aberration, ces deux (02) trains étant les seuls à franchir les Pyrénées par le tunnel du Perthus qui avait coûté 3,5 milliards d’euros en son temps.

La seule solution est l’avion?

Résultat, il faut désormais compter quatre (04) heures, pour rallier Toulouse à Barcelone, en train.

En effet, en Catalogne et en Occitanie, si les pouvoirs publics locaux, ferraillent pour remettre sur les rails des trains entre Toulouse, Montpellier et Barcelone via Perpignan, ça bloque au niveau du financement.

Société nationale des chemins de fer français
Société nationale des chemins de fer français

Donc l’avion représente une alternative qui voit la concurrence lui dérouler le tapis rouge bien que, souvent la Renfe se dit prête à lancer dès ce printemps des Barcelone-Lyon et Madrid-Marseille.

Dans La Dépêche du Midi, le mercredi dernier, Rodérick Egal, consultant, spécialiste des relations transfrontalières, s’emportait. « Quand on leur donne un pareil spectacle, comment veut-on que les citoyens croient les discours sur la transition écologique ? On ne fait toujours rien, trois (03) mois après le traité France-Espagne de Barcelone, pour faire passer des trains par le tunnel du Perthus ».

Chefs d’entreprise, voyageurs et pouvoirs publics d’Occitanie, depuis des années, s’époumonent dans le vide pour revendiquer plus de trains pour désenclaver leurs territoires loin de tout et trop facilement délaissés par des décisions centralisées.

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