Contrôles douaniers – récemment, de nouveaux matériels de sécurité sont testés à l’aéroport de Paris-Orly (bientôt à Roissy) et à Lyon-Saint Exupéry.
Leur généralisation n’est pas pour tout de suite, malgré les premiers retours sont très satisfaisants.
La nécessité de présenter et de sortir ordinateurs et liquides de son bagage cabine lors des contrôles de sécurité avant l’embarquement, c’est l’un des rituels du voyage en avion que l’on aimerait tous oublier notamment en été quand les aéroports sont bondés.
Outre cette obligation, il faut encore veiller à ce que ces liquides respectent des conditions de taille (100 ml) et d’emballage (transparents) sous peine de les voir être confisqués.
Ce protocole de sécurité visant à détecter les explosifs augmente certainement les délais d’embarquement (et constitue un irritant pour les voyageurs), une situation spécialement délicate dans un contexte de manque de personnel dans les aéroports.
Contrôles douaniers : « on passe des rayons X à l’IRM »
Cependant il y a du nouveau en la matière. Grâce aux dernières générations de matériels de sécurité, aujourd’hui, il est pratiquement possible de localiser des explosifs sans avoir à sortir quoi que ce soit d’un bagage.
Ces scanners CT/3D de dernière génération qui disposent de la tomographie par ordinateur (principalement utilisées dans les hôpitaux) sont maintenant une réalité dans les aéroports américains, tels que Hartsfield-Jackson d’Atlanta et O’Hare de Chicago, John F. Kennedy à New York
En Europe, aujourd’hui ces solutions sont en étape de test ou de pré-déploiements particulièrement en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, au Portugal et dans au moins 02 sites en France.
Effectivement, à l’aéroport de Paris-Orly, en octobre dernier, un test a démarré à Orly 3, et se déroulera pendant 01 an en situation réelle sur 02 lignes de contrôle.
« C’est comme si on passait des rayons X à l’IRM, les résultats sont vraiment encourageants » annonce à BFM Business, la directrice de l’aéroport, Justine Coutard.
« Les possibilités techniques sont impressionnantes, on peut observer l’image sous tous les angles, la faire pivoter, « sortir » quelques articles de l’image tels que l’ordinateur portable pour mieux pouvoir analyser le reste » explique-t-elle.
« L’avantage pour les voyageurs est clair, la durée de préparation lors du contrôle réduite d’un tiers à 60 secondes. Après l’analyse, on obtient moins de fouilles corporelles qui représentent un vrai irritant pour les voyageurs. On passe de 13% à 8% de fouilles corporelles » poursuit la responsable.
Des tests de ces nouveaux équipements vont être aussi menés cette année à Roissy Charles-de-Gaulle, d’après nos informations.
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En effet, ce dispositif est aussi éprouvé à Lyon-Saint Exupéry, depuis presque 01 mois, pour une période de 06 mois sur « 02 lignes de PIF (Poste d’inspection Filtrage). Ce test vient d’être officialisé par Vinci Airports qui exploite l’aéroport.
« Pour mettre en œuvre des solutions innovantes permettant de fluidifier le parcours de nos voyageurs tout en garantissant l’efficacité des contrôles, les équipes de Vinci Airports à l’aéroport de Lyon se mobilisent aux côtés des services de l’État.
En fédérant de plusieurs acteurs impliqués (la DGAC, l’exploitant d’aéroport, le prestataire sûreté et l’équipementier), cette expérimentation permettra une évaluation in situ d’un nouveau matériel de sûreté et contribuera à la réflexion française sur le déploiement de ce genre de mesure » indique le directeur des opérations d’Aéroports de Lyon, Ludovic Gas.
« Une vraie volonté commue d’avancer sur ce sujet »
La deuxième étape de ce programme initiée par Elisabeth Borne, alors ministre des Transports en 2018, vise justement à « promouvoir l’innovation en matière de sûreté pour suivre le développement du transport aérien.
Les solutions modernes proposées concerneront l’inspection-filtrage des voyageurs et de leurs cabines, mais encore de l’inspection-filtrage des bagages de soute et du fret et courrier ».
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Reste que ces déterminations se résument pour l’instant à des tests. « Les projets seront évalués, entre autres, sur l’efficacité opérationnelle, sur l’efficacité de la détection des menaces et sur l’efficacité économique » peut-on lire dans le document détaillant le projet « Vision Sûreté » aux porteurs de projets.
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