En l’absence de concessionnaires agréés et dûment mandatés, les prix de la voiture en Algérie, qu’elle soit neuve ou d’occasion, connaissent des pics inédits. Un petit tour au marché de la voiture d’occasion de Tidjelabine vous laissera sans voix.
En effet, les prix doublent presque, selon le diktat de faux concessionnaires. Il n’y a qu’en Algérie qu’une voiture usagée vaut plus qu’une neuve, encore garée dans son showroom.
Les professionnels du secteur pointent un doigt accusateur sur l’absence de véritables concessionnaires agréés.
La fausse industrie a généré de faux concessionnaires
La fausse industrie installée sous l’ancien régime a fait naufrage avec l’emprisonnement de ses faux hommes d’affaires. Leurs usines locales de montage ne leur ont pas survécu, les licences d’importation sont gelés, le cahier des charges trainent en longueur et le client, désireux d’avoir une voiture, se fait plumer comme une dinde.
Cependant, les showrooms multimarques prospèrent et dictent leur loi, c’est-à-dire les prix qu’ils souhaitent imposer au marché. Des importateurs qui ne s’encombrent pas de scrupules profitent de la rareté de la voiture pour fixer la barre des prix très haut. A leur profit, toujours, et au préjudice du client.
Des prix hors de portée
Les montants des voitures neuves vont de 470 millions, pour le modèle le moins cher, à plus de deux milliards de centimes pour les derniers modèles allemands.
Entre les deux extrémités, le Toyota Hilux « caracole » à 850 millions de centimes ; le Nissan Qashqai à 950 millions de centimes et le Toyota Land Cruiser à 1 milliard 800 millions de centimes.
En bas de l’échelle des prix, on vous propose la nouvelle Peugeot 208, doté d’un moteur diésel 1,6 HDI avec carte grise, se présente au prix de 475 millions de centimes. Elle est une des moins chère dans la catégorie des neuves.