Un ressortissant étranger a raconté son entretien d’assimilation qu’il a subit dans le cadre de la demande de la nationalité française. Un entretien surprenant, doit-on dire, qui s’est soldé par un refus de naturalisation pour un jeune qui semblait pourtant bien intégré, lui qui vit en France depuis 12 ans.
Agé actuellement de 25 ans, le jeune originaire de l’Albanie, a débarqué dans l’Hexagone en 2013 alors qu’il n’avait que 14 ans. Le moins que l’on puisse dire c’est que celui a fait preuve d’un parcours exemplaire. Il a travaillé dans le domaine de la restauration à Limoges, avant de créer son entreprise de nettoyage de véhicules. Le jeune est également titulaire d’un bac pro.
Un profil idéal pour l’obtention de la nationalité française. Il a ainsi constitué un dossier qu’il a déposé auprès de la préfecture de Haute-Vienne. Le candidat a été par ailleurs invité en juin dernier à l’incontournable entretien d’assimilation. Un entretien qui a surpris le jeune homme à cause de la qualité des questions qui lui ont été posées. Il raconte:
Nationalité française: «La fonctionnaire m’a demandé ce que je pensais de Karim Benzema »
A son arrivée, indique t-il «on me rend alors l’intégralité de mon dossier, puisque la préfecture n’en a plus besoin. Puis commence l’entretien avec la fonctionnaire. Elle est chargée d’évaluer mon assimilation».
Le demandeur de la nationalité française qui s’est confié au Parisien n’en revenait pas ensuite. «La fonctionnaire m’a demandé quelle était ma religion, ce que je pensais de Karim Benzema ou encore si je préférais la France ou l’Albanie. Je regrette de ne pas avoir pu filmer l’entretien», dit-il.
Nationalité française: «J’ai compris que la personne que j’avais en face de moi n’allait pas donner suite à ma demande »
Et de poursuivre: «J’ai compris que la personne que j’avais en face de moi n’allait pas donner suite à ma demande. Elle me posait des questions toujours plus dures pour que je ne puisse pas répondre». Il a bien ressenti le coup. Sa demande de la nationalité française lui a été en effet refusée.
Motif? il a mal répondu à dix-sept des questions dont «expliquer qui était Edith Cresson», «Où se trouve Arromanches ?», «Qui a ordonné la construction de l’Arc de Triomphe ?». Des question qui ne font parties des sujets prévus dans l’entretien, affirme t-on.
Nationalité française: demande refusée pour cette étrange raison, la préfecture s’explique
Saisie par le Parisien, la préfecture de Haute-Vienne a souligné qu’«Il n’y a ni questionnaire type ni score minimal attendu ». Elle a fait savoir par ailleurs que ces questions « tiennent compte de la condition du postulant (niveau d’études, situation socio-professionnelle, durée de résidence en France) ».
Il est à noter que le jeune albanais a déposé un recours le 10 août dernier et attend toujours la réponse.