Loi immigration – concernant le projet de loi sur l’immigration, les Républicains, qui pourraient voter la réforme des retraites, préviennent qu’il ne faudra pas compter sur eux.
Face à cela, le ministre de l’intérieur français a une nouvelle fois tendu la main au parti LR en se disant prêt à discuter de « quotas pour limiter les régularisations ».
Gérald Darmanin se prépare pour présenter sa nouvelle loi d’immigration, le mercredi prochain. Le texte, baptisé « Pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration », se décline en 25 articles, qui prévoient l’expulsion des délinquants étrangers, mais également l’instauration d’une nouvelle carte de séjour pour les métiers en tension.
Fortement accusé de vouloir régulariser massivement les sans papiers étrangers qui se trouvent en France, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur français, se dit prêt pour discuter de l’instauration des quotas pour cadrer cette régularisation. Il s’agit de ce qu’a déclaré dans un entretien accordé pour Le Parisien, le dimanche 29 janvier dernier.
En France, nombreux sont ceux qui se sont contre cette nouvelle loi de l’immigration, dont les Républicains. En effet, suite à l’annonce des principaux axes de cette nouvelle loi de Gérald Darmanin, Les Républicains ont directement montré leur opposition à ce nouveau projet de loi.
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Une fois peut-être mais pas deux, les Républicains, qui pourraient voter la réforme des retraites , préviennent déjà qu’il ne faudra pas compter sur eux pour le projet de loi sur l’immigration , « insuffisant » et stratégiquement périlleux pour leur crédibilité. « Je voterai contre ce texte », qui devrait être présenté en Conseil des ministres le 1er février 2023, affirmait Eric Ciotti le nouveau président des Républicains, le 18 janvier dernier.
Le député, des Alpes-Maritimes, connu pour son intransigeance sur le projet de loi, l’assure : le texte « fait semblant d’imposer des mesures plus fermes, certaines vont dans le bon sens mais elles sont très largement insuffisantes ».
Gérald Darmanin tend la main aux Républicains
Le projet de loi prévoit particulièrement des mesures pour faciliter les expulsions (environ 15.000 en 2022), surtout celles des étrangers délinquants. toutefois LR est vent debout contre l’autre idée phare du texte, celle d’un titre de séjour « métiers en tension » pour les sans-papiers des secteurs peinant à embaucher (bâtiment, restauration,…).
Dans un communiqué, M. Viotti a encore fustigé, vendredi dernier, qu’une telle mesure « traduit le défaitisme de l’État qui faute d’être capable de maîtriser l’immigration s’en accommode ».
Et elle conduirait à une « régularisation massive », assure le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau selon qui le projet de loi « va ouvrir les vannes de plus en plus pour l’immigration ».
Le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin , lui même issu de LR, affirmait pourtant fin décembre 2022 que « tout ce que les LR ont toujours demandé, nous le proposons ».
Dans un entretien au Parisien le samedi passé, Gérald Darmanin a d’ailleurs encore une autre fois tendu la main à ses ex-collègues en se disant prêt à discuter de « quotas pour limiter les régularisations », lors de la discussion parlementaire.
Mais l’immigration est l’un des marqueurs de la droite et LR entend bien le rappeler, « nous sommes en train de travailler à des contre-propositions : quotas, système à points, diminution par 2 de l’immigration étudiante » (qui représentait environ 108.000 titres de séjour en 2022) ou encore « immigration familiale, titres de séjour probatoires… », explique le député LR du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont.
D’après lui, « la première source d’immigration illégale, c’est l’immigration légale (tourisme, étudiants,…) Si on ne les réduites pas, on peut faire toutes les expulsions qu’on veut, ça ne marchera pas ».
Loi immigration : « trouver un accord avec les Républicains »
La droite, qui veut le rétablissement du délit de « séjour illégal », vilipende également des « pompes aspirantes » : « on est le pays qui donne le plus d’avantages », confirme Bruno Retailleau en énumérant « le regroupement familial », « l’accès gratuit aux soins » et « le droit d’asile ».
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L’opinion du patron des sénateurs LR est importante car c’est au Sénat que débutera l’examen du projet de loi , sans doute fin mars. Le but est « d’essayer de trouver un accord avec les Républicains », assure une source proche du dossier. « A droite, le chiffon rouge est celui de la régularisation, donc c’est ce qui pourrait être retiré ». Cela suffirait-il?
Bruno Retailleau fait partie des « durs » sur l’immigration, qui d’après lui « n’est pas une chance pour notre pays » du fait d’une « liaison avec l’insécurité ». La méthode -passer premièrement par le Sénat- « commence à crisper chez nous », assure également un député, qui rappelle que sur les énergies renouvelables les députés ont modifié le texte voté par les sénateurs.
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Mais il y a également des raisons stratégiques dans l’hostilité de LR. « S’il y a une loi sur laquelle on n’est pas prêts au compromis, c’est celle-là », affirmait en novembre dernier la présidente par intérim du parti Annie Genevard.
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