La question de la maîtrise de l’immigration en France reste encore difficile. D’après les statistiques du ministère de l’Intérieur, le nombre de demandeurs d’asile bat des records avec 137.000 dossiers en 2022.
De plus, les titres de séjour ont explosé l’an dernier puisque 320.000 ont été délivrés pour la première fois, c’est 17% de plus en 1 an.
Il y a les discours et aussi il y a les faits, malgré les promesses, la France ne parvient pas à résoudre la question de la maîtrise de l’immigration. Les statistiques du ministère de l’Intérieur sont éloquentes. Le nombre de demandeurs d’asile bat des records avec 137.000 dossiers déposés l’année dernière ( 2022), principalement des ressortissants afghans, turcs, bangladais et géorgiens, mais il y a bien d’autres enseignements à tirer de ce rapport officiel.
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Immigration : 320.000 titres de séjour délivrés
Les titres de séjour ont explosé l’an dernier puisque 320.000 ont été délivrés pour la première fois, c’est 17% de plus en 1 an. En tête des motifs : les études. Plus de 108.000 étudiants étrangers ont profité de titres de séjour. Vient ensuite l’immigration familiale qui représente 90.000 demandes, des chiffres stables par rapport à l’année passée.
Pour finir, les motifs économiques sont en forte augmentation avec plus de 45%. Les régularisations de sans-papiers sont aussi en hausse avec plus de 34.000 l’an dernier, c’est plus de 8% de plus qu’en 2021.
Dans le même temps, les expulsions du territoire français ont elles aussi légèrement augmenté avec plus de 15.000 l’année dernière. En contrepartie, c’est un tiers de moins qu’en 2019, année de référence. aux environs de 24.000 expulsions avaient alors été ordonnées.
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Immigration : «Le texte promu par Darmanin ne veut pas la réduire», estime Bruno Retailleau
Le président des Républicains au palais du Luxembourg est revenu sur le futur projet de loi immigration présenté par la plupart, qui sera examiné par le Sénat en mars prochain. Un texte considérablement critiqué par le sénateur LR, qui souhaite qu’il n’y ait « aucune régularisation des travailleurs ».
Des mesures pour rendre « les obligations de quitter le territoire français, (OQTF), » plus efficaces, facilitée l’intégration des travailleurs immigrés… Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, dévoilait son projet de loi sur l’immigration, en novembre dernier.
Objectif pour Gérald Darmanin : montrer plus de fermeté envers ceux qui commettent des délits, tout en facilitant l’entrée de nouveaux venus pouvant travailler dans des métiers en tension.
« Tous les métiers sont en tension »
Le sénateur LR s’est montré spécialement opposé au projet porté par l’ancien maire de Tourcoing, « ce texte va ouvrir encore plus les vannes de l’immigration », explique Bruno Retailleau
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En cause, la possibilité de la création d’une carte de séjour pour les métiers en tension, « tous les métiers sont en tension », s’agace-t-il. Et puis, il y a « la création d’un deuxième guichet pour les déboutés du droit d’asile qui pourront se raccrocher particulièrement, à ce fameux titre de séjour », ajout le président des LR au Sénat.
Mais ce dernier estime pouvoir voter le texte, sous 2 conditions néanmoins : « d’abord, qu’il y ait un principe de régularisation zéro, il faut que les clandestins qui arrivent en France sachent que jamais ils ne pourront prétendre à une régularisation. Seconde chose : le rétablissement du séjour illégal qui avait été supprimé par François Hollande », déclare-t-il.
Situation d’échec
Objectif pour Bruno Retailleau : éviter une trop grande régularisation des travailleurs ayant une carte de séjour pour les métiers en tension. Car pour lui, « ce texte (promu par Gérald Darmanin) n’est pas un texte qui veut réduire l’immigration.
C’est un texte qui fait du en même temps », et d’ajouter : « Ça fait pratiquement 30 ans qu’on cherche des compromis sur l’immigration. Cette loi serait si elle était votée, la 22e du genre » sur cette époque.
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Des politiques en situation d’échec estime-t-il, alors même que l’Europe se retrouve confrontée à une autre vague d’immigration, avec plus de 330.000 passages illégaux vers son territoire en 2022, annonce Frontex.