Les services de la douane algérienne et de la PAF ont déclaré ces derniers temps la guerre contre ce commerce informel au niveau des postes frontaliers du pays, ce commerce du cabas est interdit par la loi mais toléré souvent sur le terrain.
Ces dernières semaines, les saisies de marchandises destinées à la revente se multiplient, mettant les commerçants du « cabas » sur le qui-vive.
La cause derrière le succès du commerce informel
Le succès du commerce « informel » s’explique principalement par la difficulté, en Algérie, de se procurer des biens venus de l’étranger.
En effet, le marché algérien connaît des pénuries, ou du moins la rareté de certains produits, depuis la décision prise par les autorités de restreindre les importations.
Une pénurie qui a boosté le commerce appelé communément le trabendo, et ce, en recourant à l’importation de ces produits via le cabas.
Plusieurs commerçants font ainsi appel à ces importateurs au cabas pour s’approvisionner en produits interdits d’importation d’une façon légale, comme les téléphones mobiles, vêtements de luxe, produits cosmétiques, alimentation pour animaux, chocolats, fruits exotiques et même les pièces de rechange pour véhicules, sont désormais importés hors la loi sur le marché algérien.
La marchandise entre en Algérie dans les cabas par les aéroports et les ports du pays, est écoulée directement en approvisionnant des commerçants ou sur les réseaux sociaux où plusieurs comptes Instagram et TikTok ou pages sur Facebook proposent différents produits en manque sur le marché local.
Le commerce du cabas : les autorités algériennes ont décidé d’agir
Il convient de souligner que quelques magasins se sont même spécialisés dans la vente de téléphones connus sous le label de « cabas ».
Environ 30 % des produits de téléphonie mobile disponibles sur le marché algérien étaient entrés sur le territoire national de cette manière, selon les annonces de l’Association nationale des commerçants et artisans (Anca).
C’est le même cas également pour quelques produits cosmétiques. Ces commerçants « cabas » font des « allers-retours » en avion ou en bateau, afin d’importer différents produits. Ils se fournissent en France, en Turquie, aux Émirats arabes unis ou en Espagne.
Mais les autorités algériennes ont décidé d’agir en interdisant carrément le transport de marchandises via les navires des voyageurs, et ce, face à l’ampleur grandissante de ce phénomène et ses répercussions néfastes sur l’économie nationale.
Si cette décision a été largement saluée par la plupart des passagers à bord des bateaux de la compagnie maritime Algérie Ferries, il n’en demeure pas moins que les commerçants « cabas » sont toujours actifs.
Ils sont nombreux, en effet, à se faire procurer leurs marchandises en optant pour le transport aérien (avion).
La douane algérienne multiplie les saisies
En effet, en collaboration avec la police des frontières, la douane algérienne mène depuis peu au niveau des aéroports, des opérations de contrôle et de fouille des voyageurs.
Des opérations qui aboutissent à la saisie de plusieurs produits importés d’une façon illégale de l’étranger dans le cadre du commerce du cabas.
Les résultats sont impressionnants : Rien que la semaine dernière, les services de la douane au niveau de l’aéroport d’Alger ont saisi 8040 phares de voitures, 724 Smartphones, 152 tablettes numériques, 537 montres et 419 lunettes de soleil.
Selon un communiqué des services de la Douane, repris par Ennahar, les services douaniers ont mis la main également sur d’autres articles importés illégalement constitués des sacs à main pour femmes, produits cosmétiques, vêtements, chaussures, compléments alimentaires, prothèses dentaires et produits pharmaceutiques.
Les éléments de la douane, dans cette guerre déclarée contre le commerce du cabas avaient pu récupérer, une semaine auparavant, au niveau du même aéroport, 685 smartphones de différentes marques, 600 montres connectées, 1100 prothèses dentaires ainsi que d’autres articles constitués de produits cosmétiques, de vêtements, de chaussures sportives et de compléments alimentaires.
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